CNPM

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE LA SANTE

Centre National de Pharmacovigilance et de Matériovigilance

Professeur ABDELKADER HELALI

Vaccinovigilance

La vaccinovigilance est la science et les activités en rapport avec la détection, l’évaluation, la compréhension, la prévention et la communication des effets indésirables ou autres questions concernant les vaccins et la vaccination.

Fiche Vaccinovigilance (Fiche blanche) :

L’OMS a déclaré le 24 avril 2020, une nouvelle flambée de Polio au Niger qui a touché deux enfants dans deux régions du pays (1).

En décembre dernier, ce pays de l’Afrique de l’Ouest a annoncé avoir mis fin à ces épidémies de polio qui ont duré 24 mois grâce aux campagnes de vaccination de masse qui ont été organisées en 2019 (1).

Malheureusement ces campagnes ont été suspendues en raison des mesures prises contre l’épidémie du COVID-19, a déclaré le coordinateur du programme d’éradication de la polio dans la région africaine "La polio continuera inévitablement de circuler et pourrait paralyser davantage d’enfants car aucune campagne de vaccination de qualité ne peut être menée en temps opportun » déclare t- il (1).

Cette nouvelle transmission est due au virus de la polio circulant dérivé d’un vaccin et non pas au virus sauvage non détecté depuis 2012 au Niger et en Afrique depuis 2016 (1).

Les poliovirus dérivés des vaccins sont rares mais peuvent affecter les populations qui vivent dans des zones où l’assainissement est inadéquat et le niveau de vaccination contre la polio est faible (1).

La polio est une maladie virale qui se transmet de personne à personne par voie oro-fécale principalement, et moins fréquemment par l’eau ou les aliments contaminés (1).

Bien qu’il n’existe pas de remède, la vaccination est un moyen simple et efficace pour l’éviter, c’est pourquoi des efforts sont déployés dans le monde entier afin d’augmenter cette couverture vaccinale et protéger les enfants des paralysies causées par la poliomyélite (1).

L’Algérie a mis en place en 1993 un Plan National d’éradication de la polio et en 2016 il a été déclaré pays libéré de la polio par la Commission Régionale Africaine de Certification (ARCC) (2).

La certification de l'éradication de la polio est effectuée sur une base régionale, celle de la région africaine ne peut être envisagée que lorsque tous les pays la zone démontrent l'absence de transmission du poliovirus sauvage pendant au moins trois années consécutives en présence d'une surveillance standard de certification (3).

Maintenir l’immunité et la couverture vaccinale contre la polio au plus haut niveau reste une des priorités du Programme Elargie de Vaccination (PEV),le Ministère de la Santé soutient fortement la continuation des activations de vaccination du PEV afin de réduire le risque de réémergence de maladies évitables par la vaccination pendant cette période de crise sanitaire du nouveau coronavirus en respectant les mesures de prévention conformément aux directives ministérielles (4).

Sources :

  • "Le Niger signale une nouvelle épidémie de polio"afro.who.int . 24 Avril 2020 : 2 pages
  • Instruction n°495/MSP/DP/SDIMI http //www.santé. dz /polio/instruction eradication.pdf
  • "Certification de l'éradication de la polio"  http//polioeradication.org/ .consulté le 21 Mai 2020 : 1 page
  • Note n°14 du 6 avril2020 relative à "la gestion et à l’organisation des activités de vaccination du PEV pendant l’épidémie de la maladie à coronavirusCOVID19": https://www.cnpm.org.dz/vaccinovigilance/ 

Un groupe d'experts algériens a émis des recommandations sur la vaccination de l'enfant et de l'adulte à risque

Le vaccin antipneumococcique conjugué est recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé pour les vaccinations systématiques des enfants.

En Algérie, le vaccin antipneumococcique conjugué  est inclus dans le programme national de vaccination depuis avril 2016 ( à 2 mois, 4 mois et 12 mois) et les enfants nés après cette date sont systématiquement vaccinés.

Actuellement, en Algérie il n’y a aucune recommandation spécifique pour la vaccination antipneumococcique de l'enfant et l'adulte présentant un risque d'infections à pneumocoques 

Des directives ont été émises par des médecins algériens en s'appuyant sur des données locales et  internationales.

Pour les sujets non immunodéprimés (moins de 5 ans) présentant une maladie sous-jacente à risque de maladie pneumococcique telles que cardiopathie congénitale cyanogène, une insuffisance cardiaque, une insuffisance respiratoire chronique, une broncho-pneumopathie obstructive, un emphysème, un asthme sévère sous traitement continu par des corticoïde, insuffisance rénale, une hépathopathie chronique, diabète non équilibré par le régime, fuite du liquide cérébrospinal, implants cochléaires ou candidat pour implant cochléaire,

le calendrier recommandé est d’une dose de PPSV23. (voir tableau )

Pour les sujets immunodéprimés (moins de 5 ans), telles que les Asplenique ou hyposplenique incluant les drépanocytose, déficit immunitaire  congénital, HIV,.....

Le calendrier recommandé est d’une dose de PCV13 suivie du PPSV23 après un intervalle minimum de 2 mois.

Ce calendrier concerne les patients naïfs. (voir tableau)

Pour les nouveau-nés prématurés, la série recommandée de vaccination par le PCV13 est constituée de quatre doses. La série principale pour les nourrissons est constituée de trois doses, la première dose étant donnée à l’âge de 2 mois et les suivantes à au moins 1 mois d’intervalle entre les doses. La première dose peut être administrée dès l’âge de six semaines. La quatrième dose (rappel) est recommandée entre l’âge de 11mois et 15 mois

Les enfant de plus de 5 ans ,adolescents et  adultes non immunodéprimés  et présentant une pathologie à risque, il est  recommandé de vacciner avec une dose de PPSV23  sauf pour les cas suivants :une fuite du liquide cérébrospinal implants cochléaire ou candidat pour implant cochléaire , le calendrier est d'une dose de PCV 13 et une dose de PPSV23, 2 mois plus tard (voir tableau)

une réflexion a également été menée pour les cas tels que les pèlerins ou les personnes âgées:

" Les experts algériens recommandent fortement aux pèlerins à risque (par exemple âgés de plus de 60 ans et présentant des maladies chroniques), une dose de PCV13 au moins 2 semaines avant le départ pour le Hadj ou la Omra. Pour des raisons pratiques, cette dose de vaccin peut être administrée simultanément au vaccin contre la grippe saisonnière ou au vaccin antiméningococcique à un point d’injection différent."

Source :

  • Article publié le  18/10/2018 : La maladie pneumococcique en Algérie : Situation actuelle et perspectives en matière de vaccination de l’enfant et de l’adulte à risque
  • PPSV23*: vaccin polysaccharidique 23-valent qui est constitué de polysaccharides purifiés provenant de 23 sérotypes (1, 2, 3, 4, 5, 6b, 7F, 8, 9N, 9V, 10A, 11A, 12F, 14, 15B, 17F, 18C, 19A, 19F, 20, 22F, 23F, 33F).
  • PCV13*: vaccins conjugués 13-valent qui  est composé des polysaccharides capsulaires purifiés de 13 sérotypes (1, 3, 4, 5, 6A, 6B, 7F, 9V, 14, 18C, 19A, 19F, 23F)

Date de mise à jour Mars 2021

Questions-Réponses

Vous trouverez ci-dessous des réponses à des questions fréquemment posées au sujet de la vaccination et de la sécurité vaccinale :

Des preuves scientifiques montrent que l’administration simultanée de plusieurs vaccins n’a aucun effet négatif sur le système immunitaire d’un enfant. Les enfants sont exposés à plusieurs centaines de substances étrangères qui déclenchent chaque jour une réponse immunitaire. Le simple fait de manger de la nourriture introduit de nouveaux antigènes dans le corps et de nombreuses bactéries vivent dans la bouche et le nez. Un enfant est exposé à beaucoup plus d’antigènes provenant d’un rhume ou d’un mal de gorge que de vaccins.

L’avantage principal de plusieurs vaccins à la fois est la réduction du nombre de visites dans les cliniques, ce qui permet d’économiser du temps et de l’argent. En outre, lorsqu’une vaccination combinée est possible (par exemple pour la diphtérie, la coqueluche et le tétanos), cela se traduira par une réduction des injections et une réduction de la gêne pour l’enfant. Un certain nombre de mesures peuvent également être prises pour réduire la douleur au moment de la vaccination.

On ajoute des additifs et des agents de conservation aux vaccins pour en maintenir la qualité et l’efficacité. Voici des exemples d’ingrédients que l’on peut trouver dans les vaccins et les raisons pour lesquelles on les ajoute.

Additifs : permettent aux vaccins de rester efficaces durant l’entreposage.

Exemple : La gélatine

Certains vaccins contiennent de la gélatine pour les protéger contre la lyophilisation ou la chaleur. La gélatine est aussi utilisée comme stabilisant dans les vaccins vivants. Toutefois, l’utilisation de la gélatine comme additif dans les vaccins a diminué, bien que l’incidence des réactions allergiques soit actuellement très faible.

Agents de conservation : préviennent la contamination des flacons de vaccins par des microbes.

Exemple : Le thimérosal

C’est un agent de conservation que l’on utilise seulement dans les flacons de plusieurs doses de vaccins – pas dans les flacons d’une seule dose ni dans les seringues. À faible dose, il est prouvé que le thimérosal n’a aucun effet nocif sur la santé.

le bénéfice de l’utilisation des vaccins contenant du thiomersal reste très largement supérieur au risque non démontré, associé aux très faibles doses de thiomersal présentes dans les vaccins. https://ansm.sante.fr/S-informer/Communiques-Communiques-Points-presse/THIOMERSAL

Les adjuvants : aident à accroître la réponse immunitaire chez l’organisme. Sans des adjuvants comme les sels d’aluminium et le squalène, les gens auraient besoin de doses plus fréquentes de certains vaccins pour être protégés contre les virus et les bactéries.

Exemple 1 : Les sels d’aluminium

Les sels d’aluminium (hydroxyde d’aluminium, phosphate d’aluminium ou sulfate d’aluminium et de potassium) sont utilisés comme adjuvants : on les ajoute à certains vaccins pour améliorer la réponse immunitaire. L’aluminium est naturellement présent dans notre environnement, y compris dans l’air, les aliments, le sol et l’eau, et il est peu dangereux pour les humains. L’innocuité des sels d’aluminium a été confirmée au cours des 70 dernières années, où des millions de gens se sont fait vacciner avec des vaccins contenant de l’aluminium.

Exemple 2 : Le squalène

Le squalène est une substance naturelle que l’on trouve souvent dans les plantes, les animaux et les humains, ainsi que dans les aliments et les cosmétiques. C’est un composé produit par le foie qui circule librement dans la circulation sanguine. Utilisé comme adjuvant, le squalène est ajouté à certains vaccins annuels contre la grippe au Canada pour accroître la réponse immunitaire et améliorer leur efficacité dans certains groupes d’âge.

Les résidus vaccinaux : sont des substances que l’on ajoute durant le processus de production pour fabriquer le vaccin, mais que l’on enlève du produit final.

Exemple : Le formaldéhyde

Le formaldéhyde entre parfois dans la fabrication des vaccins pour inactiver les virus et les toxines. Cependant, il est presque entièrement supprimé durant le processus de purification. Le formaldéhyde est naturellement présent dans le corps humain, où il joue un rôle dans le métabolisme. Il y a environ dix fois plus de formaldéhyde dans l’organisme d’un bébé en n’importe quel temps que dans un vaccin.

Tous les ans à l’automne, c’est-à-dire avant le début de l’épidémie de grippe qui survient chaque hiver, pour les personnes qui ont un risque élevé de forme grave, notamment les personnes âgées de 65 ans et plus et les personnes atteintes de certaines maladies chroniques (comme l’asthme, le diabète ou l’insuffisance cardiaque).

Les vaccins antigrippaux saisonniers offrent une immunité contre les 3 souches les plus répandues en circulation au cours d’une saison donnée. C’est le meilleur moyen de réduire vos risques de grippe sévère et de la transmettre à d’autres personnes, et ce, depuis plus de 60 ans. Pour éviter la grippe, il faut éviter les coûts supplémentaires liés aux soins médicaux et la perte de revenus résultant de journées de travail ou d’école manquantes.

La vaccination est maintenant devenue un rite étendu à la quasi-totalité des populations humaines. Cette pratique a débuté de manière empirique millénaire, l’homme savait déjà se protéger de la variole en imprégnant ses muqueuses nasales avec des squames recueillies chez des malades et atténuées par une conservation dans un macérât de plantes. Malgré sa promotion par des personnalités telles que Voltaire, cette forme de vaccination ne fût jamais répandue en Europe car elle soulevait méfiance et donc opposition.

Une seconde étape, toujours empirique, fût franchie en Angleterre grâce à Edouard Jenner, le 14 mai 1796. Ce médecin de campagne inocula par scarification à James Phillip, un enfant de 8 ans, du pus prélevé sur la main d’une fermière infectée par la vaccine ou variole des vaches (en anglais, «cow-pox»). Trois mois plus tard, il inocula la variole à l’enfant qui se révéla immunisé.

A force d’opiniâtreté, Jenner a probablement réussi à imposer sa méthode de vaccination variolique parce que l’utilisation de la vaccine, agent de la variole de la vache, était moins inquiétante pour la population. Le mot vaccination vient du latin Vacca qui signifie vache.

La troisième étape est pasteurienne. En maîtrisant le processus d’atténuation, Louis Pasteur a su faire évoluer une technique empirique en une méthode de prévention basée sur une démarche scientifique, emporté l’adhésion de ses contemporains, ouvert la voie à la vaccination de masse et dressé les bases d’une nouvelle discipline, la vaccinologie.

Les vaccins ne protègent pas seulement les personnes qui se font vacciner : ils protègent aussi leur entourage.

Quand la plupart des membres d’une communauté sont immunisés contre une maladie contagieuse, cela réduit beaucoup la propagation de la maladie et la probabilité d’une éclosion de cette maladie. C’est ce qu’on appelle « l’immunité collective » ou « l’immunité de groupe ».

Si moins de gens se font vacciner, il est beaucoup plus facile pour une maladie contagieuse de se propager. Et des maladies qui ne sont pas graves pour les adultes peuvent causer un tort considérable aux jeunes enfants.

L’immunité collective protège les nouveau-nés trop jeunes pour être vaccinés, les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales (immunodéficience, greffes d’organes, traitements contre le cancer, réactions allergiques), et les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les personnes âgées. Pour ces groupes, « l’immunité collective » est vitale.

Se faire vacciner, et vacciner ses enfants, ce n’est pas seulement une question de protection personnelle : cela protège aussi la communauté.

C’est un vaccin qui contient l’agent infectieux responsable de la maladie vivant mais atténué par différents procédés techniques ; grâce à cette atténuation (inventée par Pasteur), cet agent infectieux perd sa virulence mais conserve son pouvoir immunogène, à l’origine de la protection vaccinale.

L’étude de 1998, qui soulevait des inquiétudes quant à un lien possible entre le vaccin antirougeoleux-antiourlien-antirubéoleux (ROR) et l’autisme, a par la suite été avérée gravement défectueuse et frauduleuse. L’article a ensuite été retiré par le journal qui l’avait publié. Malheureusement, sa publication a déclenché une panique qui a entraîné une baisse des taux de vaccination et des épidémies ultérieures de ces maladies. Il n’y a aucune preuve d’un lien entre le vaccin ROR et l’autisme ou les troubles autistiques.

La rougeole, les oreillons et la rubéole sont des maladies très contagieuses*. En l’absence de vaccination, pratiquement tout le monde attrape ces maladies un jour ou l’autre. Elles sont souvent sans gravité mais elles peuvent entraîner des complications parfois graves, voire mortelles. Dans le cas de la rougeole, les complications les plus graves sont les pneumonies et les encéphalites (inflammation du cerveau) qui peuvent laisser des séquelles neurologiques graves. La rubéole chez la femme enceinte, peut engendrer des malformations fœtales graves. Enfin, les oreillons peuvent induire des pertes d’audition chez l’enfant ou être cause de stérilité chez l’adolescent. A ce jour, il n’existe aucun traitement curatif contre ces trois maladies. Vacciner contre ces maladies permet de les éviter, d’éviter les complications qu’elles peuvent entraîner et de protéger indirectement les nourrissons de moins de 1 an et les malades qui ne peuvent être vaccinés.

*Ces maladies sont parmi les plus contagieuses. Ainsi, une personne contaminée par la rougeole peut infecter entre 15 et 20 personnes (par comparaison une personne grippée contamine entre 1 et 3 personnes). Le virus de la rougeole continue à circuler, même à l’intérieur d’une population bien vaccinée dans laquelle il y a peu de sujets réceptifs. C’est ce qui explique qu’un taux élevé de couverture vaccinale, d’au moins 95%, soit indispensable pour empêcher la circulation virale.

Le principe de la vaccination est d’aider le système immunitaire à lutter contre diverses maladies infectieuses, qu’elles soient liées à des bactéries (diphtérie, typhoïde…) ou des virus (rougeole, grippe…). En mettant l’organisme humain en contact avec des substances proches ou dérivées d’un agent pathogène (bactérie, virus), il se développe une réponse immunitaire  spécifique de l’agent pathogène et protectrice de la maladie causée par cet agent.  En cas de contact avec la bactérie ou le virus contre lequel une personne a été protégée, la réponse immunitaire sera prête à temps pour empêcher l’apparition de la maladie ou, à défaut, la survenue d’une forme grave. En résumé, la vaccination permet de se protéger contre la maladie sans en faire les frais. Des effets indésirables peuvent survenir mais dans la très grande majorité des cas ils sont mineurs et passagers. De nombreux vaccins existent et leurs indications dépendent des risques d’exposition propres à chacun, d’où l’intérêt de recommandations personnalisées.

Se vacciner, c’est se prémunir contre des maladies potentiellement graves de manière simple et efficace, mais c’est aussi éviter la diffusion d’épidémies au sein de la population, car les personnes vaccinées ne peuvent pas transmettre la maladie à leur entourage (collègues de travail…), enfants.

L’évolution des recommandations vaccinales est définie par le calendrier vaccinal. Ce calendrier est régulièrement actualisé car il doit tenir compte de l’évolution de la fréquence des maladies, de la disponibilité des vaccins et de leur efficacité à protéger contre ces maladies.

Par exemple, à partir du calendrier vaccinal 2013, le schéma vaccinal des nourrissons vis à vis de la diphtérie, du tétanos, de la polio, de la coqueluche et de l’Haemophilus influenzae b a été simplifié (2doses+1 rappel au lieu de 3 doses + 1 rappel). Ceci a été justifié par la meilleure connaissance de la durée de protection de ces vaccins.

En Algérie cette actualisation est faite par un comité technique national consultatif sur la vaccination ( Arrêté n° 68 du 02 Aôut 2012 et décision n° 94 du 19 Mai 2013 portant création, missions et composition du comité d’experts de la vaccination).

Après contact de l’antigène vaccinal avec l’organisme (le plus souvent par une injection), le déroulement de la réponse immunitaire prend un certain temps. L’administration de doses à des intervalles trop rapprochés peut perturber et amoindrir cette réponse immunitaire. Par contre, l’allongement de l’intervalle entre deux doses n’a pas d’effet négatif. Il est d’ailleurs inutile et déconseillé de reprendre une vaccination “à zéro” : il suffit de reprendre le schéma vaccinal au point où il a été interrompu et de donner les doses manquantes.

Les vaccins sont sécurisés. Tout vaccin homologué est soumis à des tests rigoureux au cours de plusieurs phases d’essais avant d’être approuvé, et réévalué régulièrement une fois qu’il est commercialisé. Les scientifiques surveillent également en permanence les informations provenant de plusieurs sources pour détecter tout signe qu’un vaccin peut provoquer un événement indésirable. La plupart des réactions au vaccin sont généralement mineures et temporaires, comme une douleur au bras ou une fièvre légère. Dans les rares cas où un effet indésirable grave est signalé, il fait immédiatement l’objet d’une enquête par le Centre National de Pharmacovigilance et de Matériovigilance.

Il est beaucoup plus susceptible d’être sérieusement atteint par une maladie évitable par un vaccin que par le vaccin lui-même. Par exemple, dans le cas de la poliomyélite, la maladie peut provoquer une paralysie, la rougeole peut causer une encéphalite et la cécité, et certaines maladies évitables par la vaccination peuvent même entraîner la mort. Bien que toute vaccination grave ou tout décès causé par un vaccin soit surdimensionné, les avantages de la vaccination l’emportent largement sur les risques, et de nombreuses autres maladies et décès surviendraient sans vaccin.

Les vaccins interagissent avec le système immunitaire pour produire une réponse immunitaire similaire à celle produite par l’infection naturelle, mais ils ne provoquent pas la maladie et ne mettent pas la personne immunisée au risque de ses complications potentielles. En revanche, le prix à payer pour obtenir l’immunité par une infection naturelle pourrait être constitué par des déficiences cognitives dues à Haemophilus influenzae de type b (Hib), des malformations congénitales dues à la rubéole, un cancer du foie dû au virus de l’hépatite B ou le décès dû à une complication due à la rougeole.

Comme tous les médicaments, les vaccins peuvent causer des réactions.

Certaines personnes peuvent éprouver de légères réactions après un vaccin, comme :

 Une douleur, une rougeur ou une enflure au point d’injection, une légère fièvre après la vaccination.

 Selon le vaccin reçu, certaines personnes peuvent aussi éprouver une légère éruption cutanée, de la fatigue et des courbatures. Toutes ces réactions sont courantes et cessent en quelques jours.

Les réactions sévères à un vaccin, comme les réactions allergiques, sont rares. Si vous ou votre enfant avez eu une réaction allergique sévère à une dose antérieure d’un vaccin, parlez-en à votre médecin afin de vous traiter et la déclarer au Centre National de Pharmacovigilance et de Materiovigilance: www.cnpm.org.dz

Les voyages peuvent exposer à certains risques sanitaires dépendant du lieu de séjour et du mode de vie sur place. Ces risques nécessitent une évaluation préalable avant le départ avec le médecin traitant ou auprès des consultations de conseils aux voyageurs. Certaines vaccinations pourront ainsi être conseillées en tenant compte de vos antécédents médicaux.

En raison des délais nécessaires à l’efficacité du vaccin, il est conseillé de s’y prendre suffisamment à l’avance en cas de voyage planifié.

Attention, certaines vaccinations peuvent être obligatoires et exigées par le pays d’accueil. C’est le cas de la vaccination pour la fièvre jaune.

Non, ce vaccin n’existe pas encore. Par contre il ne faut pas oublier de prendre régulièrement un médicament pour prévenir l’apparition du paludisme (pendant le séjour et au retour) si celui-ci est recommandé par votre médecin (la prise d’un médicament pour empêcher la survenue d’une maladie est appelée “chimioprophylaxie”).

Elle est assurée en Algérie par les « Centres de Vaccination Internationale et de Conseils au Voyageur »*

*décret présidentiel n °13-293 du 4 Aout 2013 relatif au règlement Sanitaire International RSI 2005 

Bien que les maladies évitables par la vaccination soient devenues rares dans de nombreux pays, les agents infectieux qui les causent continuent de circuler dans certaines parties du monde. Dans un monde fortement interconnecté, ils peuvent franchir des frontières géographiques et infecter toute personne non protégée.

Deux raisons principales pour se faire vacciner sont de se protéger et de protéger ceux qui nous entourent. Le succès des programmes de vaccination dépend de la coopération de chaque individu pour assurer le bien-être de tous. Nous ne devrions pas compter sur les personnes de notre entourage pour enrayer la propagation de la maladie; nous aussi devons faire ce que nous pouvons.

La grippe est une maladie grave qui tue chaque année entre 300 000 et 500 000 personnes dans le monde. Les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées en mauvaise santé et toutes les personnes atteintes d’une maladie chronique, comme l’asthme ou une maladie cardiaque, courent un risque plus élevé d’infection grave et de décès. La vaccination des femmes enceintes présente l’avantage supplémentaire de protéger leurs nouveau-nés

Les vaccins sont nécessaires – et une bonne hygiène, l’assainissement, l’eau potable et la nutrition sont insuffisants pour arrêter les maladies infectieuses. Si nous ne maintenons pas des taux optimaux d’immunisation ou «immunité collective», les maladies évitées par la vaccination réapparaîtront. Bien qu’une meilleure hygiène, des installations sanitaires et une eau salubre aident à protéger les personnes contre les maladies infectieuses, de nombreuses infections peuvent se propager quelle que soit notre propreté. Si les personnes ne sont pas vaccinées, des maladies devenues rares, telles que la coqueluche, la polio et la rougeole, réapparaîtront rapidement.

Cinq 5 idées fausses à corriger :

Les vaccins ont épargné  des millions de personnes des effets de maladies dévastatrices.

Grace à la vaccination la variole a été éradiquée dans le monde.

Grace à la vaccination la poliomyélite a été éliminée en Algérie.

Ces affirmations sont fausses. Plusieurs études de grande qualité n’ont pas démontré l’existence d’un lien entre  les vaccins et ces problèmes de santé.

De nombreuses maladies évitables par la vaccination surviennent au début de l’enfance.

Une série de vaccins est nécessaire afin d’assurer une immunité optimale contre ces maladies.

Tout retard de vaccination augmente le risque des maladies évitables  par la vaccination

Aux 19e et 20e siècles, certaines maladies contagieuses ont commencé à être mieux contrôlées en raison de l’amélioration de l’assainissement, de l’eau potable, lait pasteurisé et lutte antiparasitaire.

Cependant, les maladies évitables par la vaccination ont diminuées de façon spectaculaire après la vaccination d’un grand nombre d’enfant contre ces maladies.

Le seul «moyen naturel» d’être immunisé est d’avoir la maladie. Le vaccin assure une protection contre la maladie quand une personne y est exposée à l’avenir.

Cette immunité est généralement similaire à ce qui est acquis à partir de l’infection naturelle, bien que plusieurs doses d’un vaccin doivent être administrées à un enfant pour qu’il puisse développer une réponse immunitaire adéquate.

 

Sources :

  • The Red book 2018 31st edition
  • Site de l’OMS http://www.who.int/features/qa/84/fr/
  • Immunize Canada https://immunize.ca/fr/questions-et-reponses
  • Mesvaccins.net https://www.mesvaccins.net/home/faq.php

Dernière mise à jour : Octobre 2018